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Si la personne détenue présente un handicap justifiant une prise en charge dans une structure médico-sociale, une demande devra être déposée auprès de la MDPH en vue d une décision d orientation vers l établissement adapté à sa situation (foyer d accueil médicalisé, maison d accueil spécialisé, etc.).
Des associations gestionnaires de structures d hébergement ou de structures médico- sociales sont susceptibles d accueillir les personnes atteintes de troubles psychiques, notamment les membres de la Fédération des acteurs de la solidarité36 (anciennement FNARS),
de la Fédération Santé Habitat37 (gestionnaire d'Appartements de Coordination Thérapeutique), du réseau des Centres d Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS)38 et l'Association l'Îlot39.
Des dispositifs spécifiques existent comme le programme « Un chez soi d'abord »40 présent dans une quinzaine de villes, destiné à des personnes présentant des troubles psychiques sans solution d hébergement, dont des sortants de prison, qui propose un accès direct au logement avec un fort accompagnement social et médical.
PISTE : Avant la sortie d incarcération, préparer la reprise du parcours de soins
Faute qu existent toujours des relations entre l administration pénitentiaire et le secteur psychiatrique dont dépend le malade libéré, un accompagnement ne sera pas toujours spontanément fourni par le CMP de secteur41 (Centre Médico-Psychologique) pour assurer la continuité des soins. Le risque est alors important d'une rechute. Une personne de l'entourage du malade peut, avant la sortie de prison en accord avec la personne incarcérée et en accord avec le Conseiller Pénitentiaire d Insertion et de Probation qui suit celui-ci, prendre un rendez-vous avec le CMP et lui demander que les soins soient repris. Une demande d'accompagnement peut aussi être faite auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) du lieu de résidence future par la personne elle-même ou son curateur. Sur décision de la Commission des Droits de l'Autonomie des Personnes Handicapées, un suivi peut alors être organisé avec un SAVS (Services d'Accompagnement à la Vie Sociale) ou un SAMSAH (Services d'Accompagnement Médico- social pour Adultes Handicapés) intervenant au lieu d'hébergement de la personne. Le retour au domicile nécessite aussi de prendre en compte la situation des mineurs (enfants ou jeunes frères et sœurs), soumis à des questionnements intérieurs et en risque de stigmatisation à l'école. Des soutiens adaptés s'avèrent souvent nécessaires.
36 http://www.federationsolidarite.org/ 37 http://www.sante-habitat.org/ 38http://annuaire.action- sociale.org/etablissements/readaptation-sociale/centre-
hebergement---reinsertion-sociale--c-h- r-s---214.html 39 https://ilot.asso.fr/ 40 https://www.youtube.com/watch?v=l_rFTfvxgc0 41 Se renseigner auprès du SPIP ou de l UNAFAM