Logement - acompagnement
Environ 1 personne sur 3 qui vit avec des troubles psychiques demeure au domicile de sa famille, dans des situations qui ne sont pas forcément réciproquement souhaitées. Ce chiffre met en évidence un très large recours à des solutions de substitution face à la pénurie d’hébergements, de logements et d’accompagnement. L’Unafam demande le respect des principes fondamentaux de l’accès au logement pour les personnes vivant avec des troubles psychiques.
Développer les résidences Accueil
L’Unafam demande que le quota de création de 3300 places initialement prévu au cours du quinquennat 2018-2022 soit effectif. L’Unafam considère, sur la base de la prévalence des troubles psychiques de la population, qu’il conviendrait de créer environ 450 places en résidence accueil pour 100 000 habitants. Il y a actuellement un déficit très important de ce type de logement accompagné.
Multiplier les accompagnements de type SAMSAH, SAVS et SAAD
L’accompagnement, sous les différentes formes décrites, est souvent la conditionnalité à un « habiter » réussi et durable dans la perspective d’une autonomisation croissante de la personne et de son retour dans la Cité. Les services d’accompagnement coûtent moins cher que les journées d’hospitalisation, et il a été scientifiquement démontré, notamment au travers du programme « Un Chez soi d’abord » que l’accompagnement diminue les hospitalisations dans 80% des cas.
Développer des structures médico-sociales pour les personnes dont l’autonomie impose un accompagnement plus important
Il y a un important déficit du nombre de places dans des établissements et services médicosociaux accueillant des personnes vivant avec des troubles psychiques sévères et persistants. Cette pénurie a créé un flux migratoire de ces personnes vers la Belgique. La disparition massive des lits dans le secteur de l’hôpital psychiatrique ne s’est pas accompagnée d’un déploiement de moyens significatifs dans le secteur du médicosocial ou de l’ambulatoire.
Développer des Appartements de Coordination Thérapeutiques « Psy » (ACTs Psy)
Ce dispositif est dans une phase de test et l’Unafam considère qu’il est adapté pour les personnes avec des soins longs ou des séjours hospitaliers à répétition. Il conviendrait d’envisager son changement d’échelle, au-delà des 30 places actuelles, en se basant sur les principes du « Un Chez Soi D’abord », mis en place par la DIHAL.
Ouvrir des places en EHPAD avec des compétences spécialisées
Le premier EPHAD exclusivement réservé à des personnes vivant avec des troubles psychiques a ouvert en France en 2021, au Puy-en-Velay. Différentes pistes existent : une psychiatrie « de liaison » intervenant en EPHAD, des Unités de soins de longue durée (USLD), mise en place au sein de l’EPHAD d’unités distinctes (unité dédiée à la démence, unité pour des résidents psychotiques, unité pour les personnes en grande dépendance).
Mis à jour le 2 août 2023