Confinement et psychiatrie : la place des aidants
Creuse
5 juin 2020
Résultats préliminaires issus de l’enquête lancée par l’équipe du Dr Rey à Lyon et l’UnafamLes premiers résultats issus des réponses des 300 aidants ayant participé à l’Étude nationale en ligne, « Impact du confinement sur les aidants de personnes souffrant de troubles psychiques », pilotée par l'équipe de l'UPP (CH le Vinatier) en collaboration avec l’Unafam mettent en exergue « les défaillances du système de soin en temps de crise » auxquelles les aidants ont dû pallier pendant plus de huit semaines. 30 % des répondants déclarent avoir pris la décision d'accueillir leur proche à domicile ou d'aller résider chez lui pour mieux l'accompagner durant cette période de crise sanitaire. Pour Romain Rey, médecin psychiatre au centre hospitalier Le Vinatier, c'est un chiffre marquant « car cela traduit clairement le rôle majeur des aidants qui se positionnent souvent en première ligne pour soutenir leur proche ». Plus que majeur, un rôle salvateur. Encore faut-il qu'ils ne perdent pas pied. Le confinement a été un facteur majeur de dépression chez certains aidants ; 53 % de ceux qui accompagnent au moins une personne en situation de handicap psychique présentent un « niveau de dépression significatif ». Ceci renforce l’importance de la psychoéducation des aidants, formation à la santé psychique et aux stratégies qui permettent de mieux faire face aux difficultés quotidiennes.
Retrouvez également un article de handicap.fr sur les premiers résultats de cette enquête. |