Il est si important que la parole circule autour
de la maladie psychique, on ne se rend pas
compte à quel point il est bénéfique d en parler.
DIDIER
HÉLÈNE
Je recommande souvent l Unafam autour de moi, c est devenue une alliée précieuse. Toutes les portes étaient fermées, une collègue m a donné le numéro
de l accueil de notre département. J ai appelé. Quand on a besoin de parler, ce n est pas huit jours
après, la présidente était là, elle a su m écouter, me rassurer et me donner des pistes ( ).
PIERRE
ÊTRE COMPRIS
FANNY
Avant, je n osais pas. Maintenant j y vais, directement, quand je rencontre quelqu un, j explique : « J ai arrêté de travailler pour m occuper de mon mari, qui est gravement malade. » Là, en général, on me demande de quoi il souffre. J explique les troubles
psychiques, les hospitalisations. Je m aperçois aussi que finalement beaucoup d autres personnes sont touchées, et, ne connaissant pas
l Unafam, ne savent pas à quelle porte frapper.
J ai entendu là des témoignages poignants, comme seul en ce lieu on peut les exprimer,
sans peur du jugement, sans craindre l incompréhension de l autre.
La psychologue est certes là, mais l essentiel, à mon avis, se passe
entre nous, parents, conjoints, frères et sœurs, nous nous enrichissons de nos diverses expériences. Moi
qui suis sœur, je me défoule pendant les séances de ce que je n ose dire à mes propres parents. Et je les
comprends mieux, en même temps.
CLAIRE
CAMILLE
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