MATHIEU
Entre laxisme, violence, surprotection, nous ne savons plus. On nous dit de laisser notre fils
grandir. Mais pour qu il aille à l hôpital de jour Je le retrouve tous les jours à son arrêt de bus.
Si je ne l accompagne pas, il ne monte pas. Après, il rentre
seul, par les transports en commun. Si je ne suis pas là, il n y va pas.
LAURENT
MARIE
La difficulté, c est la non-demande de soins,
le déni complet. Elle ne veut pas de traitement ? « Ah, c est son choix, elle est adulte. » Ce qui complique
encore la vie au quotidien, le problème, c est chaque fois
pareil, on me répond : « C est une adulte. »
« «
Je voulais ainsi ne plus subir mais prendre le contrôle sur
ma maladie. Cela me permit de mieux communiquer avec mon entourage et
d expliquer parfois mon comportement singulier. Aujourd hui, je milite pour
que les médecins s engagent à diagnostiquer plus rapidement cette maladie permettant ainsi de donner
une chance supplémentaire à un rétablissement réussi.
Si la prise en charge psychiatrique est lourde, c est sans compter les difficultés à s occuper de tout ce qui
touche au corps. Nous avons le souci des soins somatiques
de notre fille : de gros problèmes dentaires ainsi qu un plus léger problème anorexique.
C est donc le soin dans sa globalité qui pose
problème.
BERNARD
Depuis quatre ans, notre fils est suivi
régulièrement en psychiatrie par le Centre
Médico-Psychologique (CMP), et il a participé à des groupes de parole proposés par le Groupe
d Entraide Mutuelle (GEM) de sa ville, ce qui l a amené progressivement à ne plus toucher au cannabis et à
envisager sa vie autrement...
PARCOURS DE SOIN
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DANIELLE