SISM 2022
La 33ème édition des Semaines d'Information sur la Santé Mentale aura lieu du lundi 10 au dimanche 23 octobre 2022, autour de la thématique suivante : « Pour ma santé mentale, agissons pour notre environnement »
Extrait de l'argumentaire :
"La qualité de notre logement influe sur notre bien-être. Par exemple, les difficultés pour accéder à un logement et le conserver (coût, discriminations) peuvent pousser vers la précarité, dégrader la situation sociale, déclencher ou aggraver des souffrances psychiques. Les effets de la mauvaise qualité du logement (exiguïté, insalubrité, dangers, sur-occupation, etc.) sur les troubles psychiques et la santé mentale ont été prouvés. Le logement peut devenir vecteur de honte et les besoins primaires du quotidien (manger, dormir, se laver, se sentir en sécurité) difficile. Avoir un chez soi est aussi une étape importante d’un parcours de rétablissement : « l’accès et le maintien dans le logement des personnes en situation de handicap psychique sont essentiels pour assurer la continuité des soins et du suivi, dans et hors de l’hôpital, tout en favorisant l’inclusion sociale et l’autonomie, facteurs de rétablissement »
L’aménagement des communes contribue au bien-être des populations. Par exemple, le réseau de transport conditionne l’accès pour toute la population aux loisirs, aux soins, aux sports etc. De même, la diversité des structures dans une commune ou sur un territoire participe à l’épanouissement des individus, en leur permettant d’accéder aux services dont ils ont besoin. Par ailleurs, la multiplication des espaces de nature contribue au bienêtre, car ce sont des ressources pour la détente, l’activité physique et l’interaction sociale. Ils aident à réduire le stress et l’anxiété, augmentent les affects positifs (joie, enthousiasme, optimisme) et réduisent les affects négatifs. L’accès à la nature et l’organisation des espaces verts contribuent ainsi à « améliorer la qualité des milieux urbains, renforcer la résilience face au changement climatique, (…) améliorant ainsi la santé et le bien-être des
citadins ».
Enfin l’environnement physique renvoie à la planète dans laquelle nous vivons. En 2021, dans son rapport sur le changement climatique, l’OMS indique que « l’évolution du climat a des effets néfastes sur la santé mentale ». Une étude publiée en septembre 2021, interrogeant 10 000 jeunes de 16-25 ans, issus de dix pays différents, décrit que 59% des jeunes déclarent être « très » ou « extrêmement inquiets » du changement climatique et que 45 % affirment que l’anxiété climatique affecte leur vie quotidienne (sommeil, nutrition, études, loisirs). Au-delà des jeunes, les préoccupations écologiques sont intergénérationnelles. Leurs effets sur la santé mentale se manifestent par l’éco-anxiété, la solastalgie, du stress post-traumatique ou l’aggravation de maladies déjà présentes. Enfin, les changements climatiques, les épisodes de canicule ou de pollution peuvent favoriser l’apparition de troubles dépressifs, la majoration d’épisodes d’anxiété ou de violence. Et l’affaiblissement de la santé mentale dû à ces enjeux écologiques limite et réduit la capacité d’agir individuelle pour oeuvrer en faveur de la planète."